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[Covid-19] Article #1 : Prendre en compte les conséquences psychologiques du (dé)confinement

  • amandineciappa
  • 28 avr. 2020
  • 4 min de lecture

Dans une série d'articles, Crisalyde vous propose en amont du déconfinement des réflexions et partages d'expérience pour vous aider à affronter ce nouveau défi pour vos organisations. Loin de se présupposer détenteurs d'une vérité absolue ou d'une puissance moralisatrice, illusions dangereuses dans le métier de la gestion de crise, il s'agit humblement de partager nos constats et travaux qui émergent de l'accompagnement de nos clients.




Après plus d’une dizaine de semaines de confinement ayant mis à rude épreuve les organisations, l’idée d’une timide reprise d’activité se profile. Les employeurs pourraient être tentés par un retour à la normale immédiat, voire même de vouloir rattraper le temps perdu : ce serait une erreur ! De la même façon que le déconfinement voulu par le gouvernement se fera par étapes, votre reprise d’activité devra suivre le même schéma, à plusieurs égards 

Ce premier article vous invite à réfléchir aux conséquences psychologiques du (dé)confinement sur vos collègues, et quelques idées pour les prendre en compte au mieux.


Si vous souhaitez creuser le sujet, nous pourrons vous proposer une sélection d'articles et webinars plus détaillés sur ces aspects.


  • Une écoute et un dialogue bienveillants

Attention aux faux espoirs ! Le gouvernement le répète, et faites-vous le relais de ce message à vos collègues et collaborateurs : le 11 mai 2020 n’est pas la date marquant la fin de la crise sanitaire. On constate que de nombreux travailleurs attendent le retour au bureau comme une "libération" : il est important de désamorcer les éventuelles frustrations et affronter les difficultés à se projeter sur le long terme. L’organisation de la reprise d’activité - et de la "vie d'avant" - se fera sur le temps long, sans précipitation, pour le bien commun. 

A l'opposé, certains appréhendent la sortie du confinement et les interrogations qu'il porte : risque de prendre les transports en commun, peur de contaminer son entourage ou encore, la peur du lendemain. Il vous faudra identifier les collaborateurs qui ressentent le plus d’anxiété, afin de discuter d’une adaptation du mode de retour au travail et de la charge de travail. 

Face à ces comportements, et d'autres encore, il vous faudra faire preuve d'écoute et de bienveillance. Vous pouvez par exemple organiser des temps d’échange dédiés en petit groupe, ou vous appuyer sur le management de proximité pour que chacun et chacune trouve une oreille à qui confier ses inquiétudes. N’hésitez pas à aborder ouvertement ces questions et affichez-les comme une priorité. Vos collaborateurs doivent savoir que votre entreprise est consciente de ces difficultés, qu'elle y accorde toute l'importance nécessaire, et a mis en place des sas de décompression où il est possible de partager ses sentiments et ses difficultés librement. 

N'oubliez pas, il existe des plateformes téléphoniques (gratuites ou sous forme de prestations) proposant un soutien psychologique aux personnes souffrant du confinement et de ses conséquences.


  • Fédérez et fixez le cap

Les méthodes de travail et le mode de vie de vos collaborateurs ont changé ces dernières semaines. Ils ont pu consacrer leur nouveau temps libre à d’autres sources d’épanouissement et s’installer dans une nouvelle routine. Or, l’inconnu est source de craintes et de spéculations. La reprise d’activité doit être traitée comme un objectif d’équipe et non vécue comme si cette dernière était imposée.  

Vos collaborateurs auront besoin de comprendre les objectifs pour y adhérer. Partagez votre vision : mettez en lumière ce que vous savez du futur de votre organisation, mais aussi ce que vous ne savez pas. Nous vous encourageons à discuter ensemble d’une reprise d’activité en adéquation avec les règles sanitaires et le vécu de chacun, pour aboutir à une vision collective.

Cette crise est pour vous l’opportunité de fixer de nouveaux objectifs, pour lesquels il vous faudra gagner l’adhésion de vos équipes. Vous pouvez dès à présent mettre en place des groupes de travail dédiés aux enjeux de déconfinement, mais également aux bonnes pratiques nées lors du confinement et que vous souhaitez préserver. C’est aussi l’occasion, si vous ne l’avez pas déjà fait, de prendre le temps de reconnaître les talents qui se sont révélés pendant la première phase de crise et de solliciter autrement ces éléments moteurs. Quitte à le faire avec humour ! Une cérémonie de remises de diplômes (respectant les gestes barrières) pourra voir décerner "celle qui a le plus aidé ses collègues avec Skype" ou "celui qu'on a le plus souvent vu en chemise en visio", sans oublier la médaille "de la réunion en ligne la plus efficace" 🏅.


  • Redonnez du sens

Prise de conscience de la fragilité de notre société, de la vie, constat que son métier n’a pas été considéré comme vital, valeurs de solidarité mises au centre des débats, recentrage autour de la sphère familiale, recentrage sur soi… les gens ont cheminé intellectuellement et un retour à une reprise d’activité à l’identique pourrait être vécu comme une aberration. 

Pour beaucoup, le confinement aura donné lieu à des remises en question. Pour certains, cela peut se traduire par un changement dans leur relation au travail. Quête de sens, envie d’être “plus” utile à la société… Autant de questionnements que vous devez prendre en compte. Ainsi, pourquoi ne pas accompagner, dès à présent, cette envie d’agir en proposant à vos équipes de réfléchir à l'engagement de votre entreprise dans des missions d'intérêt général ? Le mécénat de compétences peut être l'opportunité de donner corps à l'envie de vos collaborateurs, tout en renforçant leur attachement pour votre entreprise.




 
 
 

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